Cet article trouve sa place dans ce blog parce que Glain fait partie de Liège depuis la fusion des communes de 1977.
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La vue aérienne actuelle ci-dessus (que vous pouvez agrandir en cliquant dessus) est due à Google Maps . J’y ai localisé les anciens sites d’exploitation charbonnière dont il sera question dans les lignes qui suivent : Tricnotte (1), Beaujonc (2), Patience (3), Mamonster (4), Loffeld (5), Fanny (6) et Bure aux Femmes (7). Le cercle rouge définit l’emplacement de l’actuel hôpital CHC du MontLégia.
La création de la Société des Joncs remonte au XVIe siècle. Au début, le charbon est ramassé là où il affleure le sol ou extrait dans de petites fosses peu profondes. C’est au XVIIIe siècle que la houillère se développe grâce aux bures Tricnotte et Beaujonc*.
* Situées autrefois sur le territoire d’Ans, aujourd’hui sur Liège.
C’est dans la mine de Beaujonc, le 15 février 1812, sous le Régime français, que se produit une terrible catastrophe. L’eau s’engouffre soudain dans les galeries, menaçant d’engloutir plus d’une centaine de mineurs. Un porion* nommé Hubert Goffin, aidé de son fils de douze ans, va réussir à sauver septante de ses compagnons de travail.
* Un porion (mot d’origine picarde) était un contremaître dans une mine de charbon.
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En 1839, Beaujonc fusionne donc avec la Société de la Conquête (Patience) et Loffeld. Aux puits Tricnotte et Beaujonc, s’ajoutent entre autres les bures Patience, Mamonster, du Renard et Loffeld.
En 1860, la Société des Charbonnages de Patience et Beaujonc réunis devient une société anonyme.
Le puits Loffeld a été abandonné en 1847 au profit de Beaujonc et Patience. Au début du XXe siècle, vu l’épuisement des veines, l’extraction cesse à Mamonster et Patience, qui deviennent des puits d’aérage. L’exploitation se poursuit désormais aux sièges Fanny (ouvert en 1894), Beaujonc et Bure aux Femmes.
Le même endroit de nos jours, avec des surfaces commerciales et leurs parkings à l’emplacement du charbonnage :
Les quatre photos qui suivent montrent la Bure aux Femmes à l’abandon dans les années 1970 :
C’est dans ce charbonnage que mon père a fait sa dernière descende après 20 ans de travail, en 1966. Il sera le dernier survivant des deux équipes dont il a fait partie, celle dite » des Suisses » et celle dite »des Polonais » (en réalité multinationales). Il décèdera à 59 ans et 6 jours. Au même endroit, devenu hopital du Mont Légia, ma mère s’éteindra à 93 ans…
Bonjour auriez-vous des photos ou des documents sur le charbonnage du Bonnier de grâce-berleur ?
Merci, bonne journée.
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Merci pour ce bel article très instructif
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Merci d’évoquer les charbonnages où mon Grand-Père Maternel a travaillé !
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C’est dans ce charbonnage que mon père a fait sa dernière descende après 20 ans de travail, en 1966. Il sera le dernier survivant des deux équipes dont il a fait partie, celle dite » des Suisses » et celle dite »des Polonais » (en réalité multinationales). Il décèdera à 59 ans et 6 jours. Au même endroit, devenu hopital du Mont Légia, ma mère s’éteindra à 93 ans…
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