Le couvent du Sacré-Cœur, au Bois l’Évêque

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Cette carte postale montre le boulevard de Cointe (renommé Kleyer après 1921) au début du XXe siècle. La villa, sur la butte à l’arrière-plan, est celle de la famille de Laminne, que nous retrouvons sur la vue suivante :

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Le boulevard Gustave Kleyer en 1935, à son intersection avec les rues Bois l’Évêque (à droite) et des Bruyères (à gauche). À l’emplacement désigné par la flèche, se trouve aujourd’hui un Carrefour Market du groupe Mestdagh :

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Dans le fond à gauche de la vue ci-dessus, on aperçoit le premier immeuble du complexe de logements sociaux fondés dans les années 1960 par la Maison liégeoise.

  Avant 1944, existait à ce endroit un vaste parc de dix hectares qui servait d’écrin à un château transformé en couvent :

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Au début du XIXe siècle, il s’agit d’un domaine où vit un riche lieutenant-général britannique, lord Crewe, fort remarqué par ses excentricités et folles dépenses. Sa résidence, le château dit du Bois l’Évêque, est entourée de magnifiques jardins.

  Cette propriété finit par appartenir à la famille Lamarche, puis en 1835 à la baronne Émilie D’Hooghsvorst, née d’Oultremont de Warfusée, fondatrice de l’ordre des Dames réparatrices. Cette dernière fait transformer la chapelle du château en très belle église, consacrée en 1853 par l’évêque de Liège Théodore-Alexis de Montpellier.

En 1865, le bien est acheté par une communauté des Dames du Sacré-Cœur. Les religieuses ouvrent une école gratuite qui compte bientôt une centaine d’élèves, auxquelles elles dispensent un enseignement fondamental et professionnel. En 1866, elles inaugurent un pensionnat pour jeunes filles de la haute bourgeoisie, institution dont la réputation franchira nos frontières.

 

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Vue générale du couvent-pensionnat.

 

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Les jardins à l’anglaise.

 

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L’entrée de l’ancien château.

 

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Conçus par l’architecte Joliet, les bâtiments de gauche ont été ajoutés au château pour répondre aux besoins de l’internat.

 

 

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Le couvent-pensionnat du Sacré-Cœur vu depuis la rue des Bruyères.

 

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Le couvent du Sacré-Cœur est malheureusement ravagé par un incendie accidentel en février 1944. Abandonné, le domaine est racheté dix ans plus tard par la Maison liégeoise, société de logement social qui y construit, de 1961 à 1968, toute une cité d’habitations modernes dans un cadre verdoyant.

 

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La métamorphose de l’ancien domaine religieux est confiée au bureau d’architecture l’Équerre, connue à cette époque pour ses réalisations modernistes comme le palais des Congrès (1956-1958) du parc de la Boverie, en bord de Meuse.

  Le plan d’occupation du terrain prévoit une circulation automobile réduite à l’accès local, ainsi que la sauvegarde d’espaces verts et la création de grandes zones piétonnières. L’habitat se veut aéré, constitué d’un mélange de maisons unifamiliales et de petits blocs d’appartements, avec certains rez-de-chaussée destinés au commerce de proximité.

Tous les points du projet initial n’ont pas été réalisés. En outre, la vente des maisons individuelles à des particuliers, qui les ont rénovées ou transformées à leur gré, a quelque peu rompu l’homogénéité esthétique de l’ensemble.

 

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